vendredi 13 décembre 2013



Bernard Barillot 



INSTITUT CATHOLIQUE DE TOULOUSE










Le père Luc-Thomas Somme, Bernard Barillot, Pascale Casalès de Lajartre








Calligraphie pour le hall du pôle arts graphique du Lycée Stéphane Hessel à TOULOUSE














Gerard-Georges Lemaire





Bernard BARILLOT,

un graphomane éclairé


Rien de plus paradoxal que l’attitude de Bernard BARILLOT : son art est purement plastique, aux limites de l’abstraction et, pourtant ses formes se nourrissent d’un autre art, la calligraphie. Mais il ne  pratique pas ce dernier en tant que tel : il en exploite les ressources et en dévoile les qualités pour en user dans une autre optique, en toute liberté.
Sa démarche l’entraîne à construire ses tableaux selon une méthode qui reproduit celle du patient moine copiste ou du calligraphe arabe virtuose qui transforme les Sourates du Coran en sublimes vagues de signes. Mais au lieu de servir un texte car il part d’un texte bien réel il utilise des mots de  l’écrivain pour en soutirer des amplitudes graphiques qui, à la fois, s’étagent et s’interpénètrent plus ou moins selon les cas. Quelque soit la solution adoptée, le texte devient presque illisible, bien qu’il reste parfois en partie compréhensible, comme s’il avait tenu à marquer cette référence (et cette déférence) par des zones déchiffrables.
Le jeu des couleurs renforce cette sensation de calligraphie de l’absolu. Il se comporte comme un traducteur sa traduction consistant à transposer dans la sphère picturale, qui échappe par définition à l’emprise de l’écrit, un autographe ou une écriture inventée à partir d’une œuvre littéraire. En sorte qu’il imagine une poésie qui n’aurait plus pour fondement que des relations intimes de la forme et des harmonies chromatiques. Ses grandes compositions polychromes, comme ses petites “pages” peintes sur verre représentent un point précis de la singulière alchimie qui noue intimement l’écriture et le peinture. Alors que bon nombre d’artistes avant lui ont tiré parti des signes  pour en faire ces figures fantasques (de Joan Miro à Jean DEGOTTEX, en passant par Marc Tobey,
Brion GYSIN ou même Antoni TAPIES), il a Tendance a considérer la ligne comme le substrat de sa création, comme une partition esthétique, pouvant ou non, subir les variations fluctuantes d’une  mélodie, qui en détermine la  configuration plus ou moins ordonnée. Ce caractère linéaire est donc une donnée de base dont les lois sont faites pour être transgressées. En sorte que ces tableaux se proposent comme autant d’objet de contemplation, mais aussi d’interrogation, de spéculation, car tous sont des énigmes dont la clef se situe quelque part dans ce sas entre le conscient et l’inconscient ou se joue la partie d’échecs entre la réalité et sa représentation : ici plus de représentation, plus de réel, mais une réécriture qui exaspère les contradictions de la présence de l’artiste au monde.

                                                                                          Gérard-Georges LEMAIRE.

                                                                                     Pour la revue “Verso arts et Lettres”

Serge Pey






Jacques Fauché


Jean-Luc Chalumeau



David Koubbi


jeudi 12 décembre 2013

































Kodama Maria Borges